L'ouvrage "Hola desde Cuba" étant épuisé, Histoires Ordinaires propose en accès libre les vingt-quatre portraits réalisés par notre ami poète et philosophe Juan Lazaro Besada dans sa ville de Trinidad ainsi que le portrait de l'auteur.

Poésie, arts plastiques... toutes les muses sont chez Frida




Poésie, arts plastiques... toutes les muses sont chez Frida
La rue Rosario est une des plus centrales et de plus fréquentées de Trinidad. Par elle, on accède à la partie historique de la ville ; en outre, dans les environs, se trouve la Maison de la Culture, édifice qui fut dans l’ancien temps la résidence de la famille du remarquable révolutionnaire, intellectuel, assaillant de la caserne de Moncada et ex-ministre de la Culture, Armando Hart Dávalos. Juste en face de ce bâtiment vit une personne singulière.

Peintre mais d'abord poète

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Poète et artiste plasticienne, Fredeslinda González, connue de tout le monde sous le nom de Freda, est une mulâtre de taille moyenne, les traits un peu chinois, un peu forte, mais avec une énergie et une sympathie contagieuse. Née en 1963, cette Trinitaria est un symbole pour les créateurs littéraires et les artistes plasticiens. Sa maison est, pour les seconds, un espace d’exposition et de vente de leurs œuvres : elle tient une galerie bien fournie. Pour les fidèles de la littérature, c’est « le poste de commande », le lieu utilisé pour les réunions de travail, les fêtes, les discussions et surtout, pour trouver, à n’importe quel moment, compréhension et affection. 
 
La vie de Freda est une leçon de courage et de détermination. Elle possède un diplôme de Technicienne en Gastronomie et Réception Hôtelière et elle a vécu quatre mariages dont sont issues ses trois filles. 
 
Converser avec cette amie, c’est rentrer dans un univers où les arts sont les acteurs principaux. Bien que peintre également, Freda se définit, par dessus tout, comme poète. Cette vocation s'est éveillée en elle en 1980 à la suite de la naissance de son aînée. Plus tard, en 2005 elle a intégré l’Atelier Littéraire, décidée à nourrir cette flamme qui la poussait à écrire. 

Une main généreuse

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Durant quelques années, elle a travaillé dans une cafétéria de l’État, mais, en l’an 2004, elle a profité de l'occasion offerte par le pays et a ouvert sa propre galerie pour deux raisons : augmenter ses revenus économiques et être directement et quotidiennement en contact avec le monde de la création artistique. Néanmoins, elle ne s’est pas détachée de l’État, elle occupe en effet la fonction de consultante littéraire à la Maison de la Culture. 
 
Notre dialogue est fluide puisque nous sommes de bons amis. C’est pour cela que j’arrive à accéder à certains recoins, peu accessibles, de la personne humaine qui se cache derrière la créatrice. C'est une personne authentique, tellement honnête et profondément humaine et solidaire que je l’ai vue, à de nombreuses occasions, faire des sacrifices incroyables pour tendre sa main généreuse aux gens en recherche d'un soutien qui ont recours à elle.
 
Ses propres mots la révèlent dans cette sensibilité que peuvent offrir seulement ceux qui ont l’art comme but de leur existence. Elle dit :  « Je trouve dans la peinture la meilleure thérapie pour l’être humain ». Et même, en allant un peu plus en profondeur, elle affirme :  « Je pense que le meilleur de moi se trouve dans la poésie, mais l’autre partie qui me fait vivre, ce sont les arts plastiques. »

La rue Rosario « est la plus belle de Trinidad »

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En tant que poète, elle a reçu de nombreux prix et reconnaissances lors d'événements municipaux et provinciaux de littérature. Au cours de cette année 2013, elle a obtenu la récompense suprême lors de la dixième édition de La Rencontre Provinciale d’Atelier Littéraires.
 
Cette cubaine exemplaire, mère, créatrice, peintre et poète, avoue que l’amitié est pour elle tellement précieuse qu’elle serait incapable de la trahir. De la rue Rosario, où elle vit et possède sa galerie, elle parle avec une fierté qui laisse entrevoir de l'amour : « Elle signifie beaucoup pour moi, cette rue est la plus belle de Trinidad ». Soyez sûrs, lorsqu’elle se réfère à sa rue, il y a dans les yeux de Freda un éclat qui colore non seulement le regard, mais aussi l’âme.
 
Nombreuses dans sa vie sont les anecdotes qu’elle pourrait raconter, les actions sources d'étonnement.  À partir de ses nombreux poèmes, où s'entrelace un profond érotisme, elle nous assure : « J’ai eu le don de tomber amoureuse plusieurs fois » ; de même, elle exprime une tendresse maternelle débordante : « les enfants sont pour moi comme un coffre de souvenirs. Ils n’oublient jamais » ; c’est pour cela qu’elle cultive aussi la poésie pour enfants. Freda étonne toujours, captive, surprend et enchante. Trinidad ne serait pas la ville qu’elle est, sans sa présence et sans le courage permanent de sa grâce et de sa bonté.

« Je voudrais tomber amoureuse à nouveau »

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Et il n’est pas surprenant que, dans une demande semblant venir du plus profond de son être, elle me dise : « Je voudrais tomber amoureuse à nouveau, parce que l’amour est le moteur qui me pousse à créer et à vivre ».
 
A une question du rédacteur de ces lignes, elle répond sans hésitations : « Si je pouvais renaître, je choisirais le chemin de l’art mais je le ferai à partir d’un âge plus précoce. »
 
Cette femme créatrice, cette amie, de celles qui ne peuvent jamais être oubliées, cet esprit d'une inépuisable générosité qui irradie de sympathie et transmet ses envies de vivre sans même peut-être le savoir, est un des plus authentiques joyaux de la rue dans laquelle elle réside. Si vous, ami lecteur, visitez un jour la ville et rentrez dans sa galerie, il est possible que vous ne trouviez pas une peinture qui satisfasse vos désirs, mais aucun doute ne m'habite : vous quitterez l’endroit en emportant dans l’âme le sourire le plus authentique d’une personne qui est toujours lumière.

Traduction : Rocio Guerrero
(Intertitres : Rédaction d'Histoires Ordinaires)



Texte original

                                       Freda, una mujer toda musas: poesía y artes plásticas.

La calle Rosario es una de las más céntricas y recorridas de Trinidad. A través de ella se accede al casco histórico de la villa e incluso, en sus inmediaciones se encuentra la Casa de la Cultura, edificio que fuese, en tiempos pretéritos, la residencia de la familia del destacado revolucionario, intelectual, asaltante del Moncada y ex ministro de Cultura Armando Hart Dávalos.
 
Justo frente a esta edificación vive una persona singular. Poetisa y artista de la plástica, Fredeslinda González, a quienes todos conocen como Freda, es una mulata de estatura mediana, rasgos achinados, algo gruesa, pero con una energía y simpatía contagiosas. Nacida en 1963, esta trinitaria es símbolo para los creadores literarios y artistas plásticos. Su casa es, para los segundos, espacio para la exhibición y venta de sus obras, pues regenta una bien provista galería. Para los cultores de la literatura es “el puesto de mando”, el lugar adonde se acude para reuniones de trabajo, festejos, discusiones y sobre todo, para encontrar siempre comprensión y afecto.
 
La vida de Freda es una lección de coraje y determinación. Es graduada de Técnico Medio en Gastronomía y Recepción Hotelera y ha tenido cuatro matrimonios, de los cuales han nacido sus tres hijas.
 
Conversar con esta amiga es entrar en un universo donde las artes son protagonistas. Aunque también es pintora, Freda se confiesa, por encima de cualquier otra cosa, poeta. Esta vocación despertó en ella en 1980, tras el nacimiento de la mayor de sus vástagos. Posteriormente, en 2005 se incorporó al Taller Literario, decidida a nutrir esa llama que la alentaba a escribir.
 
Durante algunos años trabajó en una cafetería estatal, pero en el año 2004 aprovechó la coyuntura que brindaba el país y abrió su propia galería por dos razones: para aumentar sus ingresos económicos y para estar directa y diariamente en contacto con el mundo de la creación artística, aunque no se ha desvinculado del Estado, pues también se desempeña como asesora literaria en la Casa de la Cultura. 
 
Nuestro diálogo es fluido, pues somos buenos amigos. Por ello logro acceder a algunos rincones poco accesibles de la persona humana que se esconde tras la creadora. Es una persona auténtica, tan honesta y profundamente humana y solidaria, que la he visto, en numerosas ocasiones, hacer sacrificios increíbles para extender su mano generosa a quienes acuden a ella en busca de apoyo.
 
Sus propias palabras la revelan en esa sensibilidad que solamente le es dable a quienes tienen al arte como meta de sus existencias. Según ella: “Veo en la pintura la mejor terapia para el ser humano”. Incluso, yendo más a fondo expresa: “Pienso que lo mejor de mí está en la poesía, pero la otra parte que me sustenta son las artes plásticas”.
 
Como poetisa ha recibido numerosos premios y reconocimientos en eventos municipales y provinciales de literatura. Y en este año 2013 alcanzó el máximo galardón en el género Décima en el Encuentro Provincial de Talleres Literarios.
 
Esta cubana ejemplar, madre, creadora, pintora y poetisa, confiesa que la amistad es para ella tan valiosa, que sería incapaz de traicionarla. Y acerca de la calle Rosario, donde vive y tiene su galería habla con un orgullo en el cual se trasluce su amor: “Significa mucho para mí. Esta es la calle más linda de Trinidad”. Y crean, que cuando se refiere a su calle, en los ojos de Freda hay un brillo que colorea no solamente la mirada, sino hasta el alma.
 
Muchas son las anécdotas que podría contar de su vida, llena de acciones que causarían asombro. Desde sus numerosos poemas, en los cuales hay una mezcla de profundo erotismo, pues nos asegura que “he tenido el don de enamorarme muchas veces”, así como una ternura maternal desbordante, pues “Los niños son para mí como un cofre de recuerdos. No olvidan nunca”, en tanto en cuanto también cultiva la poesía infantil, Freda siempre asombra, cautiva, sorprende y encanta. Trinidad no sería la ciudad que es sin su presencia y el aliento permanente de su gracia y bondad.
 
Y no extraña que, como un reclamo salido de lo más hondo de su ser me diga: “Quisiera enamorarme nuevamente, porque el amor es el motor que me impulsa a crear y vivir”.
 
A una pregunta de este redactor responde sin vacilaciones: “Si volviera a nacer escogería el camino del arte, pero lo haría desde una edad más temprana”.
Esta mujer creadora, amiga de las que jamás pueden ser olvidadas, espíritu de inagotable generosidad, que irradia simpatía y contagia con sus ansias de vivir, acaso aunque no lo sepa, es uno de los más genuinos adornos de la calle donde reside. Y si usted, amigo lector, visita algún día la villa y entra en su galería, es posible que no encuentre la pintura que satisfaga sus deseos, pero no abrigo duda alguna de que abandonará el lugar llevando en el alma la sonrisa más auténtica de una persona que es siempre luz.
 
 



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Pourquoi est-ce que j'écris
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Bienvenue à Cuba
Michel Rouger
Pays-prison pour les uns, pays de l'utopie en marche pour les autres : quand on parle de Cuba, la caricature n'est jamais loin. Et si l'on chassait les fantasmes ? Gardons les clichés qui ne sont pas faux - la musique, le rhum, le cigare, les plages... - et pour le reste déposons les idées reçues. S'arrêter, regarder, s'interroger. Cuba, au tournant de son histoire, contrainte de s'ouvrir pour survivre, a beaucoup à dire à un monde désaxé, en recherche d'un horizon plus humain. Surtout ses habitants. Et Juan, le poète et le philosophe, peut-être un peu plus que d'autres. Une amitié s'est nouée avec Histoires Ordinaires. Désormais, deux fois par mois, Il nous raconte ses histoires, des histoires vraies. Merci Juan de nous accueillir dans ta maison, Cuba.

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Chez Juan Lazaro, le poète philosophe
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